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Sommaire :

  • Conférence introductive
    La conférence a été introduite par Marie-Hélène Bacqué, professeure d’études urbaines à l’université Paris Ouest Nanterre (LAVUE). Reprenant le titre du colloque – Les communautés : problèmes ou solutions ? – elle s’attaque d’emblée à décrypter cette notion si complexe qui engage des débats théoriques et politiques « sensibles » autant que des peurs sociales. En effet, au travers de cette interrogation, il s’agit de questionner plusieurs types de communautés – européenne, nationale – ainsi que les groupes qui les constituent. A cela s’ajoute les questions suivantes : de quelles communautés parlons-nous ? De quoi avons-nous peur ? Qu’attendons-nous des communautés ?

    Marie-Hélène BACQUE
  • Session 1 - " Les communautés contre la République ? "
    Dans la pensée républicaine française, seul l’Etat-nation est légitime et les appartenances infranationales sont suspectées de propager une logique “communautariste”. Les liens communautaires ont été tolérés avec pragmatisme par la puissance publique tant qu’ils restaient peu visibles dans l’espace public et tant que le processus intégratif semblait fonctionner à plein. Mais, depuis plusieurs décennies, aux ratés de l’intégration s’ajoutent des revendications particularistes de plus en plus fortes. L’action publique se trouve ainsi de plus en plus tiraillée entre des principes différents. D’où cette question : à l’heure où le processus d’intégration semble  en panne, quelle identité peut fonder les liens sociaux ?
    Didier LAPEYRONNIE, Mike RACO, Frédéric LESEMANN, Julie-Anne BOUDREAU, Annick GERMAIN
  • Session 2 - " Les quartiers populaires comme bases de mobilisation citoyenne ? "
    Comme l’illustrent les banlieues rouges, le quartier ou la communauté locale a pu être la base d’une prise de parole politique à une échelle large, métropolitaine ou nationale. Dans quelle mesure les quartiers populaires d’aujourd’hui peuvent-ils être des bases de politisation et mobilisation citoyenne? Quels sont les liens locaux qui peuvent être activés ? En considérant certains quartiers populaires comme des ghettos qu’il conviendrait d’éradiquer ne fait-on pas obstacle à la mobilisation des habitants ? De ce point de vue, doit-on considérer que les politiques de promotion de la mixité sociale favorisent l’invisibilisation et l’exclusion de groupes sociaux de la vie de la Cité ? Comment articuler des idéaux universalistes, visant a priori l’émancipation mais pouvant se révéler conservateurs, et des expériences sociales de multi-appartenance ? Que peuvent nous apprendre les expériences étrangères dans ce domaine ?
    Denis MERKLEN, Ahmed BOUBEKER, Deena WHITE, Catherine NEVEU, Didier CHABANET
  • Session 3 - " Faut-il avoir peur des liens communautaires ? Le pouvoir économique des communautés comme vecteur d'intégration"
    Face à un discours politique et à une action publique qui fait de l'immigration un problème, il paraît nécessaire de rappeler que l'immigration est porteuse de ressources économiques et que ces dernières dépendent pour une part de l'activation de liens communautaires. Les immigrés sont en effet des personnes en situation hybride qui peuvent mettre en relation des réseaux de leur pays ou région d'origine et de leur pays d'accueil. Cette capacité est d'une grande valeur pour le développement d'échanges commerciaux ou la mise en place de filières économiques. Or les ressources ainsi dégagées sont souvent ignorées, voire combattues par les pouvoirs publics, au motif qu'elles mobilisent des réseaux communautaires et au motif qu'elles circulent dans des réseaux informels. Quel bilan peut-on dresser des multiples recherches portant sur l'économie ethnique et/ou informelles et sur ses effets sociaux ? Comment concevoir l'appropriation des aspects positifs de ce type d'économie par des politiques publiques qui sont le plus souvent, en théorie et en pratique, étrangères à ces réalités ?
    Alain TARRIUS, Philippe GENESTIER, Robert KLOOSTERMAN, Marie-Claude BLANC-CHALEARD, Annick GERMAIN
  • Session 4 - " Les minorités doivent-elles être reconnues ou ignorées ? "
    En France, l'ethnicité, et à fortiori la race, ne sont pas des catégories que les pouvoirs publics peuvent légitimement employer pour conduire leurs actions. Face à cette position, de plus en plus de voix s'élèvent pour dénoncer les phénomènes de discrimination que cela masquerait et par conséquent favoriserait. Ces contestations s'adossent à un courant de pensée en expansion dans les sciences sociales françaises qui place la "reconnaissance" des minorités au coeur de l'analyse des conflits sociaux. Dans un tel contexte, les particularismes des minorités ne pourraient plus être ignorées, ni par les chercheurs, ni par les gestionnaires de l'action publique. La France doit-elle et peut-elle encore résister à l'introduction de catégories ethniques, culturelles ou même raciales dans lélaboration de ses politiques, sachant d'ailleurs que, dans les pratiques, ces catégories sont souvent déjà intégrées ? Quels sont les enjeux scientifiques d'une part et politiques d'autre part de ce débat ? La reconnaissance des minorités ne conduit-elle pas à mettre au second plan, voire à effacer les problèmes posés par les inégalités économiques ? Comment le regard sur les expériences étrangères permet-il d'alimenter cette réflexion ?
    Tadas LEONCIKAS, Jean-Pierre LAVAUD, Gwénaële CALVES, Fabrice BARDET, Mônica Raisa SCHPUN

  • Table ronde - " Les communautés, une chance pour tous si on la tente ? "
    Développement communautaire, travail social communautaire, vitalité démocratique, dynamisme économique, lutte contre les discriminations... L'approche qui reconnaît et valorise les communautés peut s'avérer être un levier pour le développement d'un territoire: illustration à plusieurs voix.
    Organisation : Collectif Pouvoir d'Agir

 

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